HERBULET Jean, Nicolas ou ERBULÉ, Jean, Nicolas, ou HERBULÉ Jean-Marie.

Frère de Herbulet François* ; Également ébéniste à Paris ; arrêté et condamné du fait de son opposition à la Monarchie de Juillet et de la propagande républicaine menée dans la région de Verdun.

Né vers 1810 au Mesnil-sous-les-Côtes (Meuse), d’abord cordonnier, puis ébéniste comme son frère, François Nicolas Herbulet*, demeurant aussi 28, rue Jean-Robert, fut aussi écroué à La Force, mais un peu plus tôt, le 15 mars 1831, pour propos séditieux. Il fut condamné à 1 an de prison le 9 mai 1831 pour offense contre la personne du roi par discours publics. Il fut libéré le 8 avril 1832. On ne sait s’il fut membre de la Société des droits de l’Homme ou des Familles et il aurait été arrêté pour complot en 1836. Comme son frère, et pour la même affaire, demeurant 10, rue des Gravilliers, arrêté en mars 1837, il fut transféré à Verdun le 8 mai. Un troisième frère, Laurent aurait été également impliqué. Deux ans après, demeurant 2, rue Louis-Philippe (VIIIe arr., maintenant rue de Lappe, XIIe), membre de la société des Saisons, il fut arrêté après les journées de mai 1839, écroué à La Force le 7 novembre 1839, et condamné par la Cour des Pairs à dix ans de détention au procès de la deuxième catégorie. Entré au Mont-Saint-Michel avec Auguste Blanqui* le 5 février 1840, il subit une mise en quarantaine de la part de ses codétenus parce qu’il avait sollicité sa grâce. Il n’en sortit que le 10 octobre 1844, par remise de peine. Il semble avoir été par la suite proche des communistes matérialistes. Au au printemps 1848, il défendit Blanqui en signant la protestation contre la publication du document Taschereau. Combattant parisien en juin 1848, il fut interné à Belle-Île-en-Mer (Morbihan), d’où il fut déporté en Algérie. Gracié en 1856, il fut autorisé à s’installer à Sétif.. Voir Colin Pierre*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32441, notice HERBULET Jean, Nicolas ou ERBULÉ, Jean, Nicolas, ou HERBULÉ Jean-Marie. , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 11 mars 2022.

SOURCES :Arch. Dép. Paris (Seine), registres d’écrou DY/4 6-285 ; DY/8 5 n° 14279 ; (DY/4 37-6545 ; DY/4 48-6026 — Cour des pairs. Procès politiques, 1835-1848, Inventaire dressé par J. Charon-Bordas, Paris, Archives Nationales, 1984, CC 729 n° 466. — C. Latta, Un républicain méconnu, Martin Bernard, 1808-1883, Saint-Étienne, Centre d’Études foréziennes, 1980. — Ph. Matthey, Les Membres des sociétés secrètes républicaines parisiennes sous la monarchie de Juillet, mémoire de maîtrise sous la direction de Philippe Vigier, Paris X, 1986. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993. — Note de J. Risacher. — La République, 16 avril 1848. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, Inculpés de l’insurrection de Juin 1848, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS).

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