HÉRON (d’) Prudent, Louis

Né en 1817 à Paris. Soldat au 3e régiment d’infanterie de ligne, de 1839 à 1842, puis compagnon maçon à Paris, il fabriquait des moules pour un doreur en porcelaine. En 1848, sociétaire du Club des droits de l’Homme, il était signalé, le 19 juin, comme détenteur d’armes et de munitions qui furent saisies à son domicile, faubourg du Temple. Du 23 au 26 juin, il se serait contenté de recevoir de nombreux blessés, dont des gardes mobiles et des troupiers, et de les soigner. Mais il fut dénoncé par un voisin comme ayant, en compagnie de sa femme et de sa concubine, commencé de refaire des barricades derrière la troupe. Cependant que les hommes tiraient, les femmes dépouillaient les mobiles qu’elles tenaient prisonniers. Communiste, d’Héron avait pour système de dire : « Les autres ont été riches assez longtemps, il est temps que je prenne leur place. » Ces déclarations ne suffirent pas au juge d’instruction qui paraît l’avoir mis en liberté. Mais il n’est pas impossible non plus qu’il ait été fusillé. Le dossier est obscur.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32453, notice HÉRON (d') Prudent, Louis, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 21 août 2013.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 7645.

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