Né à Mâcon (Saône-et-Loire) vers 1819. Cloutier à Saint-Léger-des-Vignes (Nièvre) en 1840. Il fut inculpé après les troubles de Decize et de La Machine, qui, selon la lettre du maire de Decize du 10 mai, provenaient « du manque de travail et de la rareté des grains ». Il aurait revendiqué le rôle de chef des insurgés, réclamé la taxation du pain, appelé aux armes et tenté de s’interposer entre la troupe et les insurgés. « Meneur », il fut condamné, le 24 juillet, par les assises de la Nièvre, à cinq ans de réclusion pour « rébellion [...] envers les autorités constituées de la ville de Decize », pour avoir obtenu « à l’aide de menaces et de voies de fait, du maire de cette ville, la diminution de la taxe du pain ». Le 30 juillet 1844, on lui accordait une remise de peine — d’un an, environ.
Hilaire était à Nevers sous la Seconde République. Il fut interné à Lyon après le coup d’État du 2 décembre.
Vers 1860, il était ajusteur à Fourchambault, où il gagnait « médiocrement sa vie ». Ami de Jacques Rigal, il était considéré comme un « républicain rouge » dangereux.
SOURCE : Arch. Dép. Nièvre, série M., Condamnés et surveillés politiques 1859-1871.