HILBAULT Gabriel, Étienne.

Né à Nevers (Nièvre) le 7 décembre 1821. Fils d’une épicière. Lamineur à Fourchambault (Nièvre) sous la Seconde République, il était considéré par la police comme le plus actif « agent de la démagogie » avec Jacques Rigal. Parce qu’il était « affilié aux sociétés secrètes » parce que depuis 1848, il « faisait aux ouvriers la lecture d’écrits socialistes », qu’il leur lisait « les journaux les plus avancés », qu’il « distribuait les bulletins de vote », et qu’ainsi il « poussait à la révolte », il fut condamné à la déportation en Algérie au lendemain du coup d’État du 2 décembre.
En octobre 1855 il était de nouveau à Fourchambault et continuait son activité de propagandiste. Ainsi, en juin 1856, était-il accusé d’affirmer aux ouvriers de Fourchambault que leurs livrets ne valaient rien, parce qu’ils ne portaient pas l’inscription républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité ».
Il fut arrêté en mars 1858 et ne revint à Fourchambault qu’à la fin de septembre 1859, pour y être encore l’objet de mesures de surveillance, ce qui lui valait le 5 juillet 1861 de figurer sur un état nominatif comme « exalté, mauvais sujet [...] très dangereux ». Voir Rigal Jacques*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32488, notice HILBAULT Gabriel, Étienne. , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Dép. Nièvre, série M., liasse 1852, Police générale, Jugements des conseils de guerre, liasse Rapports des commissaires de police de Fourchambault, liasse Sûreté publique, Menées politiques, Hommes dangereux 1852-1869, et liasse Condamnés et surveillés politiques 1859-1871.

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