Né en 1806 à Charleville (Ardennes), mort à Oran (Algérie) le 30 août 1854. Il participa en 1830, comme soldat, à l’expédition d’Alger, et se maria en 1840 à Saint-Ciergues (Haute-Marne). Ouvrier forgeron à Paris, il fut, le 3 septembre 1840, condamné pour coalition. En 1848, faute d’ouvrage, il aidait sa femme, marchande des quatre saisons, et entra aux Ateliers nationaux. Candidat à une lieutenance dans la Xe légion de la garde nationale, il fut pris à partie dans une réunion préparatoire, pour avoir, le 24 février, menacé un officier de la garde nationale. Ses propos contre les gardes nationaux patentés auxquels il promettait des « balles citoyennes » lui valurent d’être arrêté dès le 23 juin, pour n’avoir pas rejoint les rangs. Quoique parfaitement innocent, il fut transporté en Algérie. Condamné en mars 1854 à un an de prison par le conseil de guerre de Constantine, pour insubordination, il mourut au fort Saint-Grégoire d’Oran.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 8429.