HOLSTEIN René

Holstein, ami d’enfance d’Enfantin, se présenta lui-même au procès des saint-simoniens, en 1832, comme un ancien négociant, administrateur de la Caisse d’épargne de Paris.
Élu au « deuxième degré » le 8 juillet 1831, il était « chef de bureau » à la propagande et assumait l’intendance du logement communautaire de la rue Monsigny. Après le schisme de Saint-Amand Bazard*, il eut quelques doutes, mais assista Stéphane Flachat* dans la direction du « degré des industriels », où étaient organisés les ouvriers saint-simoniens, et fit également partie de « l’état-major de la fonction financière et industrielle », sous la direction d’Olinde Rodrigues*. D’une présence assez discrète à la retraite de Ménilmontant, quoique membre du « collège » nommé par Enfantin* il fut chargé, en février 1833, ainsi qu’Ollivier*, d’aller à Lyon remettre solennellement le collier saint-simonien aux adeptes qu’il jugerait dignes de porter cet insigne de fidélité au « Père ». À l’automne suivant, celui-ci l’emmena en Égypte avec lui. Holstein en repartit vers le mois d’avril 1834, sans avoir joué un rôle bien marquant. En 1838, il quitta le domaine des assurances, dans lequel, semble-t-il, il s’était reconverti, pour prendre la direction d’une fabrique de bougies. La protection d’Arlès-Dufour, qui le surnommait « le Baron », lui valut d’être nommé chef du cabinet particulier du préfet du Rhône en octobre 1841. Il fut le caissier du syndicat des agents de change lyonnais.