HUARD Victor-Émile
Né le 16 avril 1822 à Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire) ; menuisier ; organisateur de la Marianne à Montreuil-Bellay.
Fils de Michel Huard, menuisier, 38 ans, et de Françoise Boniard, Victor-Emile Huard était menuisier brocanteur à Montreuil-Bellay.
Il fut inculpé d’appartenance à la société secrète républicaine La Marianne fondée en 1850 à Angers (Maine-et-Loire), et d’avoir été un des instigateurs de la révolte projetée à Montreuil-Bellay en lien avec celle organisée depuis Trélazé pour s’emparer d’Angers dans la nuit du 26-27 août 1855 (voir Attibert François).
Il fut le plus lourdement condamné des inculpés, le 25 décembre 1855, par le tribunal correctionnel de Saumur, à treize mois de prison ; Urbain Dagot écopa de trois mois de prison et 50 f d’amende. Victor-Emile Huard bénéficia d’une remise de trois mois, le 11 août 1856, pour sa conduite pendant les inondations.
Par la suite, il ne changea pas d’opinion malgré les promesses qu’il aurait faites. En 1858, il se rebella contre le commissaire de police qui voulait saisir chez lui une arme prohibée ; pour ce fait, dans le cadre de la loi de sureté générale de février 1858, il fut condamné à un mois de prison et à la déportation en Algérie. Mais sa déportation ne semble pas avoir été effective sur les 349 recensées par Jean-Claude Vimont.
SOURCES : Arch. Dép. Maine-et-Loire, 28 M 26 ; état civil Montreuil-Bellay. — L’Echo Saumurois, 25 décembre 1855. — F. Simon, La Marianne, société secrète au pays d’Anjou, Angers, 1939, pp. 210-211. — Jean-Claude Vimont, « Les déportés républicains de 1858 », Criminocorpus [1999, En ligne en 2013], Justice et détention politique, Bagnes, prisons et quartiers politiques. — Notes d’Alain Dalançon