HUBERT Constant, Georges, Jacques [HUBFERT Georges-Constant]

Par Notice revue et complétée par Jean Risacher

Né vers 1817 à Digulleville (Manche) ; chapelier à Paris ; membre de la Société des Saisons, ami de Barbès.

Constant Huber demeurait 36, rue des Rosiers (Xe arr. ancien, maintenant IVe). Membre de la Société des Saisons, Constant Hubert fut inculpé pour les journées de mai 1839, écroué à La Force le 10 juin 1839, et comparut devant la Cour des pairs au procès de la 2e catégorie (voir Auguste Blanqui*). Il fut condamné, le 31 janvier 1840 à 5 ans de réclusion. Entré à Doullens (Somme) la nuit du 3 au 4 février 1840, considéré comme « doué d’un mauvais caractère, il est entier dans ses opinions, plein d’amour propre, ferait facilement des bêtises, sans éducation, » (19 mai). Il fit une demande de transfert le 13 août 1840, participa à l’évasion du 13 septembre, et ne fut arrêté que le 29 octobre, apparemment par reddition. Pendant ce temps le ministère de l’intérieur avertit le préfet de la Somme que le transfert de Lombard* n’était qu’une manœuvre pour lui permettre de sortir des lettres, notamment de Hubert relatives à des « projets séditieux et à la construction d’une ou plusieurs machines infernales ».
Transféré au Mont-Saint-Michel où il arriva le 26 mars 1841, il fut parmi les plus sévèrement traités. Il fit partie de la tentative d’évasion manquée du 11 février 1842, avec Armand Barbès*, dont il était un partisan, Auguste Blanqui*, et Martin Bernard*. Il fut libéré par remise de peine le 10 octobre 1844.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32563, notice HUBERT Constant, Georges, Jacques [HUBFERT Georges-Constant] par Notice revue et complétée par Jean Risacher, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 4 mars 2018.

Par Notice revue et complétée par Jean Risacher

SOURCES : Arch. Dép. Paris (Seine), registres d’écrou DY/4 47-4567. — Arch. Dép. Somme, série Yb15. — L. Nouguès, Une condamnation de mai 39, Paris, Dry aîné, 1850. — C. Latta, Un républicain méconnu, Martin Bernard, 1808-1883, Saint-Étienne, Centre d’Études foréziennes, 1980. — L.-A. Blanqui, œuvres I. Des origines à la Révolution de 1848, textes présentés par D. Le Nuz, Nancy, Presses Universitaires, 1993.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable