HUGON Joseph-Théodore

Né à Lyon en 1797. À la mort de son père, il dut interrompre ses études et se fit ouvrier. Engagé dans les fédérés lyonnais en 1815, il prit part à la conspiration du 8 juin 1817 et dut se cacher pendant plusieurs mois pour échapper à la justice expéditive des cours prévôtales.
Républicain sous la Restauration, il se défia très vite de la Monarchie de juillet. Au lendemain du soulèvement de novembre 1831, il s’efforça de convaincre les ouvriers victorieux que seule une réforme politique rendrait possible la réforme industrielle qu’ils appelaient de leurs vœux. Lors de l’organisation à Lyon en octobre 1833 de la Société des droits de l’Homme, cartonnier, demeurant 13, rue Buisson il fut nommé membre de son Comité exécutif provisoire et le resta jusqu’à l’insurrection d’avril 1834.
En fuite, recherché activement par la police, il décida de se livrer le 27 avril 1835 pour partager le sort de ses amis politiques et fut condamné par la Cour des Pairs à la déportation. Il fut incarcéré à Doullens. Amnistié en 1837, il fut interdit de séjour à Lyon, étant placé sous surveillance. . Marc Étienne Reverchon* et lui-même avaient été déboutés de leur exigence d’une amnistie exempte de surveillance policière.
En avril 1848, il prononça à Lyon un discours à l’occasion de la commémoration du soulèvement survenu quatorze années plus tôt. Le texte en fut reproduit dans le premier numéro du journal démocratique et socialiste intitulé le Spartacus, qui parut à Lyon le 16 avril 1848.