HUMBERT Louis, Amédée

Il appartenait à une famille de la riche bourgeoisie d’affaires qui donnera plusieurs de ses membres à la politique. Un de ses frères sera, sous la Troisième République, ministre de la Justice et vice-président du Sénat. La belle-fille de ce frère, Thérèse Humbert, alimentera en 1902-1903 la chronique scandaleuse de la IIIe République. Humbert (Louis, Amédée) entra très tôt dans la vie politique et y montra son « dévouement à la classe laborieuse ». Il fit partie du Cercle républicain de Metz, fondé en septembre 1848, puis du Comité démocratique central de la Moselle, qui appuya la candidature ouvrière de Ronfort à une élection partielle à la Constituante (16 novembre 1848). Il fut, en cette circonstance, un des rares notables républicains à ne pas soutenir le candidat modéré. Voir Blanc F.*, Kohlen*, Lambry Jean-Jacques*
Après le coup d’État de 1851, il refusa le serment et démissionna du conseil municipal de Metz. Il y revint en 1857 et en sortit à nouveau, volontairement, en 1865. En 1870, il présida à Metz une réunion contre le plébiscite et dénonça la politique belliqueuse de Napoléon III. Le 8 février 1871, il fut élu représentant de la Moselle à l’Assemblée nationale. Il avait été candidat sur trois listes : liste démocratique, liste patriote et liste démocratique radicale. Il siégea à gauche et démissionna après l’annexion. Il opta pour la France et se fixa à Nancy, où il fut élu conseiller municipal en 1874. Il collabora activement au Courrier de Meurthe-et-Moselle.