Propagandiste socialiste à Saint-Chamond (Loire) ; déporté en Corse après le 2 décembre.
Il fit ses études pour être prêtre, puis se fixa comme passementier, 11, rue du Vieux-Four, à Saint-Chamond (Loire). C’était un militant socialiste qui, avec son camarade Joseph Coignet, étendit la propagande aux communes environnantes. Avec eux, on signalait également, entre 1849 et 1852, comme militants actifs à Saint-Chamond : Coignet fils*, cafetier, Michel Berlier*, Billon Joseph* et le pharmacien François*. Le commissaire de police de la ville dénonçait Imbert comme « chef de club, d’opinions les plus exaltées et les plus démagogiques ».
En 1851, Imbert distribua des bulletins « négatifs » avec Joseph Coignet, qui devait être arrêté le 20 décembre 1851, jour du plébiscite, pour offense au président de la République, mais réussit à s’enfuir. Quant à Imbert, il fut arrêté le 24.
Le 30 décembre 1851, la police perquisitionna chez lui, ainsi que chez Joseph Coignet et Michel Berlier et s’empara de nombreux ouvrages et brochures socialistes. Imbert fut arrêté, déporté en Corse, et ne fut amnistié que le 20 septembre 1859. Berlier fut déporté en Algérie, d’où il revint en 1856. Voir Liogier Claude.
En 1860, Imbert figurait encore sur la liste des individus dangereux.
C’est Bonnard François-Marie, ouvrier rubannier, qui remplaça Imbert à la direction de la propagande socialiste à Saint-Chamond, après son arrestation de 1852. Voir Berlier Michel*, Billon Joseph, Bonnard François*, Coignet fils*, Coignet Joseph*, François*.
SOURCES : Arch. Dép. Loire, 10 M 34 et 37.