JANNOT François, Ferdinand, Claude, Marie ou JANOT François, Ferdinand, Claude, Marie

Né le 10 novembre 1807 à Montpont (Saône-et-Loire). Toujours vivant en 1888. Député montagnard de Saône-et-Loire en 1849.

Fondé de pouvoir de recette particulière, « caissier du bureau des finances » à Louhans (Saône-et-Loire) sous la monarchie de Juillet, puis cafetier à Montpont. Propagandiste du parti démocrate dans la région. Il échoua aux élections du conseil général en avril 1848, dans le canton de Montpont. Aucours de la plantation de l’arbre de la Liberté « a témoigné de ses sympathies pour la classe ouvrière si digne à tous égards, de l’intérêt du gouvernement ». Au cours de la campagne pour les élections législatives, il parcourait les rues du bourg de Montpont portant une serpe à long manche surmonté d’une lanterne allumée et chantant le Ça ira. Président du club de Louhans en février 1849, élu député à l’Assemblée législative le 13 mai 1849, sur la liste montagnarde de Saône-et-Loire (12e sur 12, avec 72 190 voix sur 109 200 votants et 152 141 inscrits), démocrate-socialiste, il vota toutes les lois de la Montagne. Il participa à l’insurrection du 13 juin 1849 et fut accusé non seulement d’avoir signé l’appel au peuple et l’appel aux armes de juin 1849, mais aussi de s’être présenté au maire de Belleville comme représentant de la Montagne installée aux Arts-et-Métiers. Réfugié en Suisse, il fut condamné, par contumace, à la déportation. Comme les autres proscrits, il dut quitter Genève pour Lausanne à l’automne 1849, où il se trouvait avec sa femme. Il signa avec les prévenus du 13 juin de Lausanne au procès du 10 octobre, auquel ils auraient souhaité se rendre, leur réponse du 9 octobre aux prévenus de Londres qui s’y refusaient. Semble avoir été particulièrement lié à Sinaï-Combet.. En février 1851, le procureur général de Besançon le signalait parmi les réfugiés français les plus actifs, en compagnie de Joseph Avril*, de Jean-Baptiste Boichot*, de Félix Pyat*, de Thoré,* etc. Il participa avec eux à la publication de l’Almanach de l’exilé, imprimé à Paris et très répandu dans l’Est. Il fut encore condamné à cinq ans de surveillance par la Commission mixte de Saône-et-Loire, le 9 février 1852. Voir Heitzman Victor*, Rolland Auguste*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32727, notice JANNOT François, Ferdinand, Claude, Marie ou JANOT François, Ferdinand, Claude, Marie , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Dép. Saône-et-Loire, M 128. — I. Tchernoff, Le Parti républicain au coup d’État et sous le Second Empire. — Robert, Bourloton et Cougny, Dictionnaire des Parlementaires français. — Guy Thuillier, « Aux origines du syndicalisme des fonctionnaires, la presse administrative en 1848-1849 », Revue administrative, s. l. n. d. — M. Vuilleumier, « Trois lettres inédites d’Ernest Cœurderoy », International Review of Social History, vol. XI (1966), Part 2. — Note de A. Jeannet.

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