JENVRAIN ou JENVRIN

Né vers 1826. Célibataire (en 1858). Instituteur à Versainville (Calvados), canton de Falaise, sous la Seconde République, démocrate socialiste.
Il fut traduit en justice en 1850, condamné, malgré une plaidoirie de Crémieux, et révoqué.
Le sous-préfet de Falaise, en mars 1858, le considérait comme « un des coryphées du parti socialiste », « dominé par de mauvaises passions, débauché, perdu de dettes, agent très actif et dangereux de propagande anarchique ».
Après sa révocation, Jenvrain avait certainement mené une vie difficile, comme beaucoup d’autres instituteurs révoqués de la Seconde République. On sait qu’il avait été pendant un temps employé au greffe du Tribunal de commerce de Falaise, et l’on croit savoir qu’il aurait fait une retraite à la Trappe, dans l’Orne, en mai 1854.
Il faut admettre en dépit du sous-préfet de Falaise que l’influence de Jenvrain n’avait pas été négligeable à Versainville, qui fut la seule commune de l’arrondissement de Falaise à donner une majorité au candidat de l’opposition en 1865 (54 voix contre 50 au candidat officiel), et en 1869 (73 voix contre 41), et une majorité de non en mai 1870 (54, contre 51 oui).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32794, notice JENVRAIN ou JENVRIN , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 25 août 2017.

SOURCE : Arch. sous-préfecture de Falaise (Calvados), Z 37 (résultats électoraux) et Z 80 (renseignements personnels).

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