Par Jean-Michel Brabant
Cheminot ; syndicaliste ; communiste puis trotskyste de l’Indre-et-Loire.
Cheminot à Tours (Indre-et-Loire), Jean Dognon était monteur au Paris-Orléans. Il fut élu, en 1927, secrétaire adjoint du syndicat unitaire du PO à Tours. Devenu secrétaire de son syndicat, en 1930, il siégea à la commission exécutive de la 26e Union régionale. Bien que militant communiste — il fut candidat de son Parti aux élections municipales de Tours en 1925 — il développa à l’intérieur du syndicat un point de vue oppositionnel. Avec Alfred Bernard*, il regroupa dans les syndicats tourangeaux les partisans de l’Opposition unitaire. Il participa à la conférence nationale de cette tendance, réunie en décembre 1930 à Paris, dont l’épine dorsale était la Fédération unitaire de l’Enseignement et, mena pendant plusieurs mois la lutte pour lui conserver la majorité dans le syndicat des cheminots du PO.
Cette activité oppositionnelle valut à Jean Dognon d’être exclu du PC en août 1930. Il rejoignit alors la Ligue communiste qui regroupait les partisans de Trotski. Après le départ d’Alfred Bernard* de cette organisation, Jean Dognon devint le responsable du groupe trotskiste de Tours qui s’effrita cependant assez rapidement.
Par Jean-Michel Brabant
SOURCES : La Vérité, 9 janvier 1931. — L’Avant-Garde (Tours), 1925, 1927-1930. — D. Sénécal, Le Mouvement ouvrier en Indre-et-Loire (1919-1939), Mémoire de Maîtrise, Paris I, 1974. — R. Hirsch, Le Mouvement trotskiste en France de 1929 à 1933, Mémoire de Maîtrise, Paris I, 1974.