Nous ne savons rien de lui, sinon qu’après l’échec de Cavaignac aux élections à la présidence de la République, en décembre 1848, il se diffusa dans les rues une chanson signée de son nom.
Bons bourgeois, vous, mes amis,
Vous tous qui m’aviez promis
De m’donner comm’ récompense,
Le sièg’ de la présidence.
Faut avouer qu’ c’est du guignon !
J’ai sauvé la nation,
Et pour prix de mes services,
V’la qu’on m’fait des injustices.
En juin, pour êtr’ dictateur,
De vous, je m’ fis le protecteur,
Et sur le peupl’, cett’ canaille,
J’ fis décharger la mitraille !
Dégommé ! Dégommé !
S’dit Cavaignac alarmé,
Dégommé ! Dégommé !
Ah ! c’est fini, j’ suis fumé.
SOURCE : La Chanson française. Le Pamphlet du pauvre (1834-1851). Introduction et notes par Pierre Brochon, Éditions sociales, Paris, 1957.