JULLIEN Abel

Né vers 1810 à Paris ; ouvrier typographe ; militant démocrate actif à Beaune (Côte-d’Or) sous la Seconde République.

Abel Jullien fut chargé par Pierre Joigneaux, sous-commissaire à Châtillon-sur-Seine, de rallier à la République les ouvriers du club fondé à l’usine de Sainte-Colombe par le directeur de la forge. Il « fit comprendre aux ouvriers que la République seule pouvait les affranchir. À partir de ce moment, la majorité nous fut acquise. » Selon le procureur de la République de Beaune, c’est « l’un des hommes qui a (sic) fait le plus de mal dans l’arrondissement ; inspirant une confiance extrême aux ouvriers, il a profité de son influence pour les empoisonner des déplorables maximes du socialisme ». Il a présidé le club démocratique en 1848, correspondu avec Paris, centralisé le produit des souscriptions pour la Feuille du village de Joigneaux.
Le 4 décembre 1851, il était l’un des chefs du rassemblement qui devait marcher sur la sous-préfecture et l’Hôtel de Ville de Beaune. La Commission mixte de la Côte-d’Or le considéra comme le « lien de toutes les sociétés secrètes » et le condamna à la déportation en Algérie (Algérie plus). (Jean Gaumont, Le Socialisme en Côte-d’Or, manuscrit de la Bibl. Mun. de Dijon.) Voir Joigneaux Pierre*, Lambert Jean-Baptiste*.
Jullien était marié et père de deux enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article32922, notice JULLIEN Abel , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 15 avril 2020.

SOURCES : Arch. Nat., BB 30/400. — Arch. Dép. Côte-d’Or, U IV E 4. — Note de P. Lévêque.

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