Démocrate socialiste de Neufchâteau (Vosges).
Ancien directeur de l’École normale de Nancy, ancien prêtre, il s’était retiré à Neufchâteau où le préfet le nomma membre de la commission d’inspection des manufactures de l’arrondissement, le 24 janvier 1842. Il était chevalier de la Légion d’honneur. Dès le début de la révolution de 1848, il fit partie du comité provisoire de direction du journal Le Propagateur républicain.
Militant local en vue, il présida le banquet des démocrates du 24 février 1850 et signait en février 1851 la demande d’autorisation pour un banquet anniversaire de la révolution de Février. Une circulaire ministérielle du 20 juillet 1851 le dénonçait comme affidé de la Propagande démocratique et sociale. On le considérait comme très dangereux, aussi fut-il condamné, par la Commission mixte des Vosges, à l’expulsion du territoire. Le 3 septembre 1852, il était à Louvain où il logeait, 31, rue Neuve. Il fit un recours en grâce en août 1853.
C’est un prêtre défroqué, indiquait le préfet, il a exercé « la plus détestable influence ». À cette époque, il avait déjà obtenu une première mesure de grâce (15 août 1852) le reléguant à Strasbourg. Le préfet ne s’y était pas opposé à condition qu’il fût tenu à cinquante lieues de Neufchâteau. Il ne semble pas être jamais revenu dans la ville où il s’était acquis l’estime des démocrates-socialistes. Voir Dubois Jean-Baptiste.
SOURCES : Arch. Dép. Vosges, 8 bis M 4, 8, 8 bis M 5, 39 M 33. — Collection du journal Le Propagateur républicain, conservée aux bureaux de l’hebdomadaire L’Abeille de Neufchâteau.