Par Marie-Cécile Bouju
Né le 2 décembre 1785, à Bayonne (Basses-Pyrénée), mort le 13 avril 1851au Pré Saint-Gervais (Seine). Maître imprimeur.
Fils de Raymond Lacrampe, péruquier et d’Isabelle Harriet, Jean-Baptiste Lacrampe était marié avec Jeanne Thilloy. Il a commencé à travailler dans les industries du livre vers 1805.
Il a obtenu son brevet d’imprimeur en lettres en 1829 (en remplacement d’Antoine Beraud démissionaire) et d’imprimeur lithographe en 1833. Il était également taille-doucier. L’imprimerie Lacrampe n’avait pas de spécialités. En 1846, il obtint le transfert de ses brevets au profit de son fils Etienne, né en 1820, qui fit faillite l’année suivante. Il réussit à récupérer ses brevets pour pouvoir vivre.
Son imprimerie était parfois désignée sous la raison sociale "La Crampe".
Vers 1830, des ouvriers de l’imprimerie d’André-Amable Éverat, dont Jean-Baptiste-Xavier Lacrampe, avaient racheté son fonds et créent une imprimerie coopérative dont Lacrampe était le gérant. En 1838, Lacrampe aurait renoué avec l’esprit coopératif en fondant, avec dix-neuf ouvriers typographes, une « Association pour l’exploitation du brevet d’imprimeur du sieur Lacrampe », qui semble avoir été une véritable coopérative ouvrière plus qu’une société à responsabilité limitée ou en nom collectif. Elle existait en tout cas avant les créations de Buchez.
Lacrampe a été poursuivi en 1849 pour un délit de presse, dans lequel il n’avait aucune responsabilité selon les autorités. Mais il semble qu’il ait travaillé pendant la révolution de 1848 en imprimant de nombreuses publications politiques, en association avec Fertiaux.
L’imprimerie Lacrampe fit faillite en 1850, rachetée par un des associés, Poitevin.
Par Marie-Cécile Bouju
SOURCE : Gazette des Tribunaux, 20 avril 1838. — Arch. Mun. Pré Saint-Gervais, acte de décès. — Arch. Nat. F18 1784.