LALLEMAND Joseph, Philibert

Né vers 1809, mort vers 1870. Cabaretier puis fripier. Il s’installa marchand de vins à Provins (Seine-et-Marne) peu avant 1851. À cette date, il habitait au Marché-Neuf avec sa femme Marie-Anne Commengingen, originaire du Bas-Rhin, et son neveu Alphonse, Arsène Lallemand. Il était réputé socialiste, soupçonné d’être correspondant de la Propagande démocratique et sociale, et l’un des cinq membres du comité de Résistance de Provins. Son café était le « rendez-vous de tous les démagogues du canton et même de l’arrondissement ». En juin 1851, c’est lui qui détenait les fonds de la caisse de secours pour les détenus politiques, les inculpés en fuite et pour la propagande. En juillet 1851, il s’occupa activement des élections.
En décembre 1851, son cabaret fut fermé par mesure administrative. Il demanda sa réouverture au préfet, l’assurant qu’il « n’a jamais fait de politique et que si des socialistes fréquentaient son établissement, il n’y était pour rien, ne pouvant refuser la clientèle qui venait chez lui. » Le sous-préfet s’y opposa. Lallemand s’adressa au ministère de l’Intérieur, en février 1852, mais n’obtint pas satisfaction puisqu’on le trouve jusqu’en 1866 résidant toujours au même endroit, place du Marché-Neuf devenue place du Tribunal, et exerçant le métier de fripier. En 1872, sa femme était veuve, mais son acte de décès ne figure pas dans les actes de Provins, de 1866 à 1872.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33169, notice LALLEMAND Joseph, Philibert , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Dép. Seine-et-Marne, 6 M/155, liasses 2 et 6, séries 10 M et 11 M.

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