Par M. Cordillot
Ouvrier vivant à Bordeaux, il était décrit en 1848 dans un rapport de police comme un homme « violent, communiste déterminé, faisant partie d’un des clubs les plus exaltés de Bordeaux. " Dans un portefeuille lui appartenant, on trouva un projet ou une copie d’adresse aux insurgés parisiens de Juin qui déclarait notamment :
« Frères, c’est avec un sentiment d’admiration et de tristesse tout à la fois que nous avons assisté de loin à la lutte que vous venez de soutenir. Nos vœux, vous n’en doutez pas, étaient complètement pour vous, ils appelaient le triomphe de notre cause commune, la démocratie sociale, et notre douleur a été profonde lorsque nous avons su que le succès n’avait pas couronné vos efforts.
(...) Que tout le sang versé pour la cause de la patrie retombe sur cette infâme cohue de traîtres et de royalistes qu’on appelle l’Assemblée nationale, qu’elle soit à jamais maudite et exécrée, que les noms de ceux qui la composent soient attachés au pilori de l’infamie et que tous les patriotes soient bien convaincus que contre ces misérables députés, il n’y a plus qu’un seul moyen à employer : l’extermination. »
Par M. Cordillot
SOURCES : Arch. Nat., BB 18, 1465 B, plaquette 2. — A. I. Molok, « Problèmes de l’insurrection de juin 1848 », Questions d’histoire, t. 2, 1954, p. 91.