LANGERON Jean-Claude

Rédacteur en chef du journal radical Le Courrier de la Côte-d’Or, à la veille de la révolution de 1848 et dans les premiers mois de la Seconde République.

Langeron devint membre de la « Commune révolutionnaire » de Dijon, qui remplaça l’ancienne municipalité au lendemain des journées de Février. Il fit campagne dans son journal pour les candidats démocrates aux élections à la Constituante. Le 23 août 1848, il devint rédacteur en chef du nouveau journal Le Citoyen, « véritable organe des prolétaires de la Côte-d’Or », qui revendiquait, dans le domaine social, l’extinction de l’usure, l’organisation du crédit, la reconnaissance du droit au travail, et se réclamait du socialisme sans s’attacher précisément à aucun système. Voir Bertrand Frédéric*
Le 26 novembre 1848, au « banquet démocratique et social » de Nuits, il porta un toast « à la réforme sociale » et demanda que la propriété soit « rendue accessible à tous les travailleurs ». Il fit campagne pour Ledru-Rollin aux élections à la présidence de la République, pour les Montagnards aux élections de mai 1849. A l’issue du Congrès électoral démocratique du 22 avril 1849, il avait été désigné candidat.
Devenu rédacteur en chef du nouveau journal Le Travail, après la disparition du Citoyen, il dut s’enfuir à l’étranger au début de décembre 1849, pour échapper à une condamnation à la prison pour « délit de presse ».
Revenu en France sous le Second Empire, il devint rédacteur au journal officieux La Côte-d’Or, puis, de 1869 à sa mort, rédacteur en chef du journal conservateur de Dijon Le Bien public. Il attaqua alors violemment les républicains.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33271, notice LANGERON Jean-Claude, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

ŒUVRES : Articles dans les journaux cités ci-dessus.

SOURCES : Jean Gaumont, Le Socialisme en Côte-d’Or, Ms. Bibl. Mun. Dijon. — P. Levêque, « Sur quelques instituteurs "rouges" de la Seconde république », Annales de Bourgogne, oct.-déc. 1965, p. 289-300. — M. Vuilleumier, « Trois lettres inédites d’Ernest Cœurderoy », International Review of Social History, vol. XI (1966), Part 2.

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