LARDON Pierre

Né vers 1802, à Saint-Germain-en-Laye (Seine-et-Oise) ; Membre de sociétés secrètes sous la Monarchie de Juillet.

Garçon d’hôtel garni, rue de Béthizy (IVe arr., maintenant rue Perrault, Ier). Membre de la Société des Familles, puis des Saisons, il fut arrêté le 26 juillet 1838, chez Raban* pour fabrication de poudre. Acquitté au procès du 18 octobre 1838, il fut condamné en appel le 30 janvier 1839 pour fabrication de poudre à 18 mois de prison par le tribunal correctionnel de la Seine, avec Raban, et incarcéré à Doullens avant juillet 1839. Dès le 22 juillet, il réclame sa femme et ses enfants et se fait remarquer avec Annat*, Dussoubs*, Raban par leurs chants séditieux, ralentis à la fin du mois. Il a dû obtenir gain de cause car le 12 août il est menacé de se voir suprimer ses visites. Souvent malade, il va à l’infirmerie. On découvre le 10 octobre un trou de communication dans le mur qui sépare sa cellule de celle de Bézenac* et le 13 qu’il lui avait fait passer des scies sur ressort arrivées sans doute par Mme Lardon qui avait fait passer plusieurs exemplaires du Journal du peuple par l’intermédiaire d’un militaire de la garnison, nommé Weill, ayant logé dans la même maison que Mme Lardon et un gardien nommé Buisson. Les journaux venaient de Bianchi d’Amiens. Le 24 octobre il se livre toujours à ses vociférations. Le 30, Mme Lardon redemande à voir son mari. On craint que de nouveaux troubles arrivent si on lui accorde. Le 20 novembre, Lardon aurait fait d’importantes révélations à sa femme au parloir. Le 6 février 1840 il est mis au cachot (casemate) avec 9 autres détenus. Ils tiendront jusqu’à leur retour à leur chambre, le 17, mais y étaient encore le 14 mars. Le 4 avril, il n’y était plus et, libéré le 8 avril 1840, il fut dirigé vers Amiens.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33344, notice LARDON Pierre , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCES : Arch. Dép. Somme, Yb 15. — Gazette des Tribunaux, octobre 1838 et janvier 1839. — Note de J. Risacher.

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