LARNAUDIE François, Aimé-Frédéric ou LARENAUDIE

Par Notice revue et complétée par G. Beaubatie

Né le 20 octobre 1815 à Figeac (Lot) ; militant républicain de Brive(Corrèze).

Fils de Jean-Louis Larnaudie et de Toinette Villiez, il avait quitté son pays à douze ans pour se rendre à Paris.
Il se trouvait à Paris en 1832, et fréquentait les ateliers où on lisait La Tribune, Le Réformateur et les livres historiques de Albert Laponneraye*. Il adhéra à la Société des Droits de l’Homme et lui demeura fidèle jusqu’à sa disparition.
Larenaudie s’installa à Brive comme tailleur en 1837. Il publia une profession de foi à l’occasion des élections du 23 avril 1848, mais ne semble pas cependant avoir fait acte de candidature. Il demandait après les élections que le milliard d’indemnité accordé par l’État aux émigrés, en 1825, fût restitué par les ayants droit, avec des intérêts à 3 %, dans le délai d’un an. Cet argent devait servir à rembourser les 45 centimes d’impôt extraordinaire payés par les contribuables dans l’année 1848, à réduire de 50 % pendant trois ans les impôts dus par les citoyens payant moins de 50 F de contributions directes, et à encourager l’industrie, l’agriculture ou l’instruction publique.
Le 11 septembre 1849, il comparut devant les assises de la Corrèze, pour « port d’un costume rouge provocant ». Pierre Bourzat le fit acquitter.
Le 24 février 1851, Larenaudie assista aux cérémonies quasi clandestines de célébration de l’anniversaire de la révolution de 1848, avec des pantoufles et une cravate d’un beau cramoisi. Il portait en outre un gilet blanc « à la Robespierre.
Larenaudie ne semble pas avoir été arrêté, pour avoir exhibé un portrait de Ledru-Rollin qu’il tenait serré sur sa poitrine, comme on l’a cru, mais sa comparution devant les assises en 1849 fut utilisée par les fauteurs du coup d’État. Il vit sa clientèle ruinée à cause de ses principes républicains. Il dut alors quitter Brive pour Bordeaux où, en 1882, il se trouvait « dans une situation malheureuse ». La Commission départementale chargée de statuer sur les victimes de 1851 a proposé de lui allouer une pension viagère de 100 F. Voir Ballet*, Bourzat Pierre*, Moussu*, Sage Jean*, Wassonval*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33355, notice LARNAUDIE François, Aimé-Frédéric ou LARENAUDIE par Notice revue et complétée par G. Beaubatie, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

Par Notice revue et complétée par G. Beaubatie

(SOURCES : Arch. Dép. Corrèze, série E ; série M. — Breillout, La Révolution de 1848 en Corrèze, p. 32, 83, 131, 147.

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