LARSONNIER Isidore, Nicolas

Menuisier ; militant socialiste de Mortcerf (Seine-et-Marne) ; transporté en Algérie en 1852.

Né vers 1807. Menuisier. Il épousa à Mortcerf (Seine-et-Marne) Alexandrine Berthaux, le 14 janvier 1834, et exerça à Mortcerf le métier de menuisier. Ses six fils y naquirent de 1834 à 1847.
À partir de 1848 il se montra un « agent » socialiste très actif dans l’arrondissement de Coulommiers ; il vendait et distribuait dans les cabarets, sans autorisation, des almanachs socialistes. Une perquisition chez lui fit découvrir un grand nombre d’écrits socialistes rédigés par Raginel et Louis Bertrand.
Écroué à Coulommmiers en janvier 1850, il fut condamné par le tribunal correctionnel à 25 F d’amende et à trois mois de prison. En mars 1851, il parcourut Mortcerf avec trois camarades en chantant des chants séditieux, ce qui lui valut, le 20 mai, un mois de prison.
Accusé de faire partie d’une société secrète à Mortcerf, dont il aurait collecté les fonds, il fut frappé, en mars 1852, par la Commission mixte, de la transportation en Algérie (« Algérie moins »). Il implora la clémence de l’empereur (septembre 1853). Le sous-préfet de Coulommiers était opposé à son retour et conseilla en décembre 1853 l’envoi de sa famille en Algérie.
Il fut autorisé à s’installer à Orléans (Loiret), puis à rentrer à Mortcerf en novembre 1854, car il était malade et sans travail. Il arriva à Mortcerf le 24 novembre 1854 et se conduisit « bien ». Il quitta Mortcerf entre 1866 et 1872, laissant son établissement de menuiserie à son fils Clotaire. On perd alors sa trace.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33371, notice LARSONNIER Isidore, Nicolas , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Dép. Seine-et-Marne, 6 M/155, liasse 2, séries 10 M et 11 M.

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