LAUGIER Joseph, Fidèle, dit Toulonnais-le-Génie

Né à La Roquebrussanne (Var), le 24 avril 1803.
Compagnon cordonnier du Devoir du Tour de France, il composa de nombreuses chansons dans lesquelles il défendait, comme Perdiguier, la cause d’une réconciliation entre les divers groupements compagnonniques. Il publia, en 1838, à Avignon, un « poème en sept chants et grands vers » intitulé Le Compagnonnage et l’Indépendance, dans lequel il retraçait, avec une emphase toute romantique et une générosité indéniable de sentiments, l’épopée traditionnelle des fondateurs du Devoir. Son œuvre, appréciée de ses compagnons, lui avait valu le nom de Toulonnais-le-Génie, et les éloges de George Sand, pour son « poème épique très bien conduit sur les persécutions au cours desquelles Le Devoir des cordonniers s’est maintenu triomphant ». On lui doit aussi un dialogue en provençal qui peut être considéré comme un des premiers textes véritablement populaires écrits en dialecte parlé au XIXe siècle, fort éloigné de la langue littéraire que Mistral devait mettre à l’honneur une vingtaine d’années plus tard.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33413, notice LAUGIER Joseph, Fidèle, dit Toulonnais-le-Génie , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : J. Briquet, Agricol Perdiguier..., Paris, 1955 ; Émile Ripert, La Renaissance provençale.

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