LECAMP Louis

Ouvrier rémois. Sous la Seconde République, il devint le directeur-gérant du journal L’Association rémoise, dont Bressy était le rédacteur en chef. Il fut, avec Courmeaux et Bressy, un des promoteurs de l’union des forces prolétariennes avec les bourgeois démocrates.

Après les élections du 13 mai 1849 à la Législative, Louis Lecamp fut un des délégués ouvriers au Comité électoral permanent fondé par Bressy et groupant les républicains de l’ancien Cercle de l’Union démocratique de Courmeaux et les ouvriers des corporations rémoises de Bressy.
Lors de la manifestation qui se déroula à Reims, le 12 juin 1849, il était un des signataires du mémorandum remis à la municipalité par Bressy et Courmeaux et qui protestait contre l’expédition de Rome, demandait le départ du sous-préfet hostile aux revendications ouvrières, exigeait l’armement des ouvriers et leur incorporation dans la garde nationale, réclamait la reconnaissance d’une République démocratique et sociale comme conforme aux principes posés par la révolution.
Louis Lecamp fut compris dans l’ordre d’arrestation lancé de Paris contre les organisateurs de la manifestation. Arrêté à Rethel, le 17 juin, il fut inculpé, comme les autres accusés, d’appartenance à un comité politique non autorisé par l’administration municipale. Il fut, en outre, l’objet d’une autre inculpation, pour avoir publié, dans L’Association rémoise du 10 juin 1849, une lettre de l’ouvrier Moret qui faisait des vœux pour l’avènement de la République sociale et qui fut jugée séditieuse. Cette double inculpation fit que le cas de Louis Lecamp fut disjoint de celui de ses camarades. Il ne comparut pas, comme eux, devant les assises de Melun, le 26 décembre 1849, mais en février 1850. Il fut acquitté pour l’affaire du 12 juin. Quant à l’affaire de la lettre, elle ne vint qu’en mai. Il ne se présenta pas et fut condamné par contumace à deux ans de prison et 1 000 F d’amende.
Le 8 juin 1850, il fut à nouveau condamné à l’emprisonnement « pour avoir orné d’une cravate rouge le drapeau tricolore, lors de la fête de l’anniversaire de la proclamation de la République ». Il avait eu le temps de s’enfuir en Belgique.
Après le coup d’État, la Commission mixte de la Marne le condamna, par contumace, à la transportation. Dans une lettre adressée au préfet de la Marne par le sous-préfet de Reims, le 7 décembre 1852, Louis Lecamp était présenté comme le fils de Barthélémy Lecamp ! C’est une erreur.
Voir Bressy Agathon*, Courmeaux Eugène*, Moret*.

Y a-t-il identité avec Louis, Athanase Lecamp ?

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33556, notice LECAMP Louis, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 7 février 2022.

SOURCE : Arch. Dép. Marne, 30 M 18. — Boussinesq et Laurent, Histoire de Reims..., t. II, 2e partie.

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