LECOMPTE Pierre ou LECOMPT Pierre

Lecompte demeurait impasse Sainte-Opportune et animait un groupe comprenant notamment Leprout*, Gardeux*, Ory*, Crouzet*, Vigne*, Chénier* et même un moment Vielle* et Chabannes* dit Combattant.
En 1855, on saisit chez lui des papiers révolutionnaires et un certificat constatant qu’il avait fait son devoir lors d’une grève en 1833. En 1847, il avait été condamné par les assises de la Seine à trois ans de prison, dans une affaire dite « des voleurs communistes ». En 1854, il avait été deux fois condamné pour complot.
Par l’intermédiaire de Leprout, il fut mis en contact avec Ramade. Le 23 février 1855, se tint chez Lecompte une importante réunion à laquelle assistaient Ramade, Crouzet, Leprout, Bouquet* Canet*. C’est là que fut mis au point le projet de constitution élaboré par la Marianne. Certains auraient voulu une fusion avec tous les groupes républicains, Lecompte ne voulait de rapprochement qu’avec les « communistes égalitaires ». Finalement, le 9 mars 1855, chez Lecompte, se fit la réconciliation entre La Marianne et La Fraternité Universelle d’obédience plutôt rolliniste. Le 20 mars 1855, un gigantesque coup de filet permit à la police de s’emparer de la plupart des conjurés.
Le 4 août 1855, la 6e chambre correctionnelle de la Seine condamna Lecompte à quatre ans de prison, 100 F d’amende et cinq ans d’interdiction des droits civiques. Voir Ramade Isidore*, et Morin Hilaire*.