Par Marie-Louis Goergen, Claude Pennetier
Né le 9 décembre 1928 à Montelier (Drôme) ; ouvrier cantonnier SNCF puis cadre SNCF ; syndicaliste CGT et militant communiste du Rhône puis de Savoie.
Fils d’un cheminot, Henri Drogue fit ses études à Valence. Son père ayant été muté à Vénissieux (Rhône), il entra à seize ans, dans cette ville, au service de la SNCF comme ouvrier d’État pour la reconstruction des cités SNCF. Mais ce statut n’entraînait pas le recrutement définitif à la SNCF. À son retour de l’armée, en mars 1949, la SNCF refusa de le reprendre. Il dut attendre 1951 pour entrer comme cantonnier à Lyon Perrache. Membre du Parti communiste depuis 1947, il milita activement à partir de 1951 comme collecteur syndical et comme responsable local du Parti communiste.
Sa première responsabilité politique fut d’être secrétaire adjoint de la section communiste de Vénissieux en 1952, puis secrétaire de section en 1954, 1956 et 1957. Il fut membre du bureau fédéral de la Fédération PCF du Rhône en 1954, et du comité fédéral en 1956, 1957. Il affirme cependant avoir été plus syndicaliste que communiste.
Sur le plan professionnel, il passa tous les examens et concours accessibles. Il devint chef de canton, puis inspecteur, ce qui l’obligea à partir à Chambéry (Savoie). Ces responsabilités furent dès lors plus nationales. il fut membre, présenté par l’UFCM, du conseil national de la Fédération nationale (CGT) des Travailleurs, Cadres et Techniciens des Chemins de fer Français et d’Outre-Mer de 1973 à 1976.
En désaccord avec les orientations données par Georges Marchais au Parti communiste, il démissionna du PCF en 1988 et se consacra surtout au syndicalisme CGT des retraités. Il vécut à Chambéry, puis à Bassens et à nouveau à Chambéry.
Par Marie-Louis Goergen, Claude Pennetier
SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Comités fédéraux du PCF. — Notes de Jean-Pierre Bonnet et de Pierre Vincent. — Entretiens téléphoniques avec Henri Drogue.