LECOQ Barthélémy

Le 16 février 1852, Lecocq fut condamné à être éloigné momentanément de France par la Commission mixte des Deux-Sèvres, pour les motifs suivants : « Considérant que son café a été jusqu’en décembre le lieu de réunion des démagogues de l’arrondissement ; qu’il est un des hommes les plus violents et les plus résolus du parti révolutionnaire, qu’il a acquis quelque influence sur les ouvriers paresseux et désœuvrés, qu’il a été reconnu être signalé figurant sur une liste trouvée le 2 décembre chez Charles Lagrange... »
Lecoq se retira en Belgique. Il demanda sa grâce le 19 mars 1852. Dans sa requête il indiqua qu’il était le « fils d’un ancien maréchal des logis de gendarmerie qui, dans la Vendée, avait été sous la Restauration victime des Bourbons à cause de son respectueux souvenir du règne et des bienfaits de l’Empereur... » Il rappelait son propre passé : « Ayant servi pendant quatorze ans dont dix comme maréchal-des-logis-chef dans le 7e chasseurs. Retiré du service par suite d’un état maladif. » Il précisait qu’il habitait Melle depuis dix-sept ans, qu’il avait accueilli la révolution de 1848 « avec un enthousiasme qui a pu passer pour de l’exaltation ». Il se présentait en outre comme « démocrate laborieux » ayant « foi dans l’avenir de la démocratie ». Il se défendait toutefois d’avoir professé et encouragé les doctrines socialistes et d’avoir fait partie d’aucune « société secrète ». Il fut gracié définitivement par décision du 27 avril 1853.