Né le 3 juin 1818 à Château-Gontier (Mayenne) ; mort le 30 août 1882 à Saint-Maurice (Val-de-Marne) ; cordonnier puis photographe ; élu membre de la Commune de Paris ; réfugié en Suisse ; membre de la Fédération jurassienne de l’AIT.
Son dernier domicile connu avant 1871 était, 19, rue Geoffroy-Saint-Hilaire, à Paris, Ve arr. Il avait été condamné en 1845 à deux mois de prison comme membre du Comité directeur de la grève des ouvriers cordonniers à Marseille. Plusieurs lettres écrites à Ledroit en 1848 et en 1852 figurent dans son dossier aux Archives nationales. En 1852, il était détenu politique à Toulon.
Élu membre de la Commune le 26 mars 1871 dans le Ve arrondissement (5 848 voix sur 12 422 votants), Ledroit fit partie des commissions de la Justice (élu le 29 mars) et de la Guerre (élu le 15 mai). Il vota pour le Comité de Salut public.
Par contumace, le 6e conseil de guerre le condamna, le 11 février 1873, à la peine de mort. Il se réfugia alors à Genève où il adhéra à la Fédération jurassienne de l’Internationale. En 1880, il signa, avec seize autres exilés, une brochure de 38 pages : Les Proscrits français et leurs calomniateurs..., Genève, Imprimerie A. Alavoine.
SOURCES : Arch. Nat., BB 24/862, n° 5165. — Procès-Verbaux de la Commune de 1871, par G. Bourgin et G. Henriot, Paris, tt. 1 et 2, 1924-1945. — Michel Cordillot (coord.), La Commune de Paris 1871. L’événement, les acteurs, les lieux, Ivry-sur-Seine, Les Éditions de l’Atelier, janvier 2021.