LEMOINE Armand

Ouvrier tôlier chez Bonnecaze à Froncles (Haute-Marne) jusqu’en février 1859. Il quitta alors cette fabrique pour aller travailler à Nantes, mais il revint brusquement travailler à Froncles, sans qu’on sache pourquoi. Selon Bonnecaze, il était payé par ses rivaux de Nantes et d’ailleurs, pour débaucher les ouvriers fronclois. Cette fable permettait de passer discrètement sur l’initiative de Bonnecaze d’annoncer une baisse des salaires, par substitution du paiement aux pièces au paiement à la journée.
Selon la version patronale, pour exploiter le mécontentement des ouvriers de Froncles, Lemoine aurait repris contact avec deux camarades, Thabourin et Thériot, toujours occupés à Froncles (1er mars 1859). Une grève de quatre jours s’ensuivit.
Les trois dirigeants de la grève, Lemoine compris, ne furent pas réembauchés. Lemoine partit effectivement pour Nantes, sans être suivi même par ses deux camarades qui ne pouvaient plus espérer gagner leur vie à Froncles. Voir Thabourin Joseph*, Thériot François*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33821, notice LEMOINE Armand , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Dép. Haute-Marne, 227 M 1.

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