LÉON Gabriel

Né en 1811 à Grenoble (Isère), il servit au 1er régiment d’infanterie de ligne, dans les rangs duquel il fut blessé en Algérie. Libéré avec retraite en 1840, il vint s’établir menuisier ébéniste en fauteuils à Paris, cour de la Juiverie, et, en 1845, se mit en ménage avec une couturière de la rue de la Planchette. Faute d’ouvrage en 1848, il entra aux Ateliers nationaux dont il devint délégué le 1er mai. Il prêchait le communisme et fréquentait le Club des Quinze-Vingts, le Club Fraternel de la rue Traversière et la « Réunion du quai Jemmapes ». Sergent dans la VIIIe légion, il se rallia aux ouvriers du faubourg-Saint-Marceau qui se portaient à la Bastille, tout en continuant comme délégué la distribution des bons de pain que lui avait remis l’administration des Ateliers nationaux. Puis il sortit en armes et, le 24, participa à la prise de la mairie du VIIIe et de celle du IXe. Il fit fortifier la barricade de la rue de la Planchette et prit la parole devant les insurgés de la barricade du boulevard de la Contrescarpe. Le 25, sa compagne fut blessée. Arrêté après l’insurrection, alors qu’il se vantait d’avoir tué plusieurs soldats, il fut transporté et revint le 1er septembre, sur recommandation d’un ancien capitaine de son régiment.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article33865, notice LÉON Gabriel , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Min Guerre, A 10760.

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