Par notice complétée par Gauthier Langlois
Né le 30 octobre 1806 à Paris ; mort le 23 juin 1872 à Paris (VIIe arr.) ; marié avec trois enfants ; imprimeur typographe à Boussac (Creuse) ; socialiste et opposant au coup d’État du 2 décembre 1851, exilé à Jersey.
Charles Leroux était le benjamin des quatre frères Leroux, fils d’un couple de limonadiers parisiens, Jacques Charles Modeste Leroux (1760-1808) et Marie Claudine Arnaud (ca 1775-1821). Il avait épousé Marie Catherine Rosalie Michel (1805-1880) dont il avait eu trois filles nées à Paris : Joséphine (1837-1876), Aglaé (1838-1887) et Léontine (1842-1926).
Typographe comme Pierre Leroux et Jules Leroux, il a vécu à l’ombre de ses aînés, travaillant principalement dans le sillage de Pierre, qu’il aida au début des années quarante à la construction d’une machine typographique révolutionnaire — qui fit leur ruine — et qu’il suivit en 1844 à Boussac.
Suite à la Révolution de février 1848 il revint à Paris pour s’engager dans la politique. En mai A. Duvivier, Jacques Gosset, Charles Leroux et Gabriel Hugelmann signèrent, en tant que membres de la Commission chargée du Travail, un texte commençant par la phrase : « Citoyens représentants, au nom de la liberté achetée sur les barricades... » qui réclamait la création d’une « Convention populaire » composée de délégués choisis dans les clubs. Après l’élection de son frère Pierre comme député de la Seine, le 8 juin 1848, il revint à Boussac pour assurer avec son frère Jules la direction de leur imprimerie.
Poursuivi suite au coup d’État du 2 décembre 1851, il fut emprisonné puis libéré grâce à George Sand et ne fut condamné par la Commission mixte de la Creuse qu’à l’internement, c’est à dire à l’assignation à résidence dans un autre département. La décision était motivée par le commentaire suivant : « Charles Leroux est sous la direction de ses frères (de Jules Leroux ex représentant surtout). Il a fait le plus grand mal dans l’arrondissement de Boussac par sa propagande socialiste ».
Il rejoignit alors Jersey où il retrouva ses frères et sa famille installés à Samarez. Il revint sans doute en France avec ses frères, suite à l’amnistie de 1859.
Par notice complétée par Gauthier Langlois
SOURCE : Jean-Pierre Lacassagne, Pierre Leroux et George Sand. Histoire d’une amitié (D’après une correspondance inédite 1836-1866), Paris, 1973. — Les Révolutions du XIXe siècle. 1848 (catalogue), Paris, EDHIS, s. d. — Auguste Vacquerie, Profils et grimaces, Paris : Michel Lévy frères, 1856. — Jean-Claude Farcy, Rosine Fry, « Leroux - Charles », Poursuivis à la suite du coup d’État de décembre 1851, Centre Georges Chevrier - (Université de Bourgogne/CNRS), [En ligne], mis en ligne le 27 août 2013. — Pierre Cahen, Une descendance de Pierre Henri Leroux : un frère, trois fils et trois beaux-frères. Études monographiques et généalogiques, en ligne, consulté le 12/11/2020. — Notes de Jacques Grandjonc et Gauthier Langlois.