Né à Aydoilles (Vosges) le 2 brumaire an XII (22 octobre 1804), fils de Jean-Joseph, cultivateur à la Cense du Neuf-Moulin, et de Marie-Anne Parisot. Chansonnier républicain sous la monarchie de Juillet. Il semble avoir, d’après certains de ses vers, participé aux Journées de Juillet 1830 et suivi les obsèques du général Lamarque. Dans les Vosges, il vivait d’un commerce de chaux et du revenu de ses propriétés.
Il fit paraître un recueil, aujourd’hui introuvable, édité à Paris, chez Ladvocat : Chansons philosophiques, politiques, satiriques, érotiques et badines.
Abonné de La Sentinelle des Vosges, il y insérait des couplets patriotiques, du genre de ceux-ci, qui sont sur l’air de « Bastringue » :
Le vieil étendard de Jemmapes
Va soutenir les droits du pape :
Gloria tibi, Domine !
Rien ne fut mieux imaginé,
Alleluia ! tout ira bien :
Patience,
Vive la France :
Alleluia ! tout ira bien,
Contre la force on ne peut rien.
En cruautés comme en supplices
L’Église a des rois pour complices,
Et don Miguel de Portugal
Dans Bernetti voit son égal.
Alleluia... etc...
Ne parlons plus d’indépendance,
À bas le citoyen qui pense !
À bas le peuple souverain !
Les rois ont gagné du terrain.
Alleluia... etc...
(La Sentinelle des Vosges, n° du 7 avril 1832.) Voir Gerbaut Dominique*, Lagaude Jean-Claude*