Né à Cernay (Haut-Rhin) en 1809. Peintre en daguerréotype à Paris. De passage à Joinville (Haute-Marne) en décembre 1849, il avait, dans plusieurs cafés, injurié le président de la République et s’était présenté comme « démocrate socialiste », affirmant « qu’il fallait à la France une République rouge ». Une enquête menée à la suite de son arrestation fit connaître que Lévy avait été vice-président de deux clubs révolutionnaires dont l’un était présidé par Hisay et se tenait rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Lévy avait été chargé de parcourir les départements pour y faire de la propagande socialiste. Il fut traduit, le 15 avril 1850, devant la cour d’assises de la Haute-Marne, où il se défendit comme « un homme qui a l’habitude de prendre la parole dans les réunions tumultueuses et dans les clubs démagogiques ». Il avait à ses côtés, pour le défendre, Me Laysac, du barreau de Paris, une célébrité du parti montagnard. Il fut condamné néanmoins à trois mois d’emprisonnement et à 1 000 F d’amende. (Journal de Chaumont : L’Écho du Peuple, n° du 16 avril 1850.)