Né en 1820, mort en 1913 à Nantes, instituteur puis directeur d’école technique. Il était le fils d’un gendarme de Maine-et-Loire. Il devint instituteur et s’installa, en 1846, à Nantes, dans le quartier ouvrier de la Fosse. Il dirigea d’abord une école primaire rue de la Verrerie, puis songea à faire « entrer l’établi dans chaque classe », ce qui, à l’époque, était considéré comme une révolution. Il voulait former des travailleurs manuels, instruits et habiles. Le succès aidant, il dut agrandir son établissement et le transporta dans les terrains vagues, où, plus tard, sera élevée la Bourse du Travail.
Pour donner l’enseignement général, il faisait appel à des jeunes gens pauvres, dévoués, qui avaient besoin de vivre à Nantes pour continuer leurs études. Tous les directeurs d’écoles publiques lui prêtaient leur concours. Il a contribué à la formation technique de nombreux ouvriers des chantiers du port.
Avec Ange Guépin*, il est resté le Nantais le plus populaire. Son fils continua son œuvre. L’École, nationalisée depuis, est resté un établissement d’enseignement technique modèle.
SOURCES : Georges Crevaul, Vie d’Eugène Livet. Il y a dans la presse nantaise, de nombreuses études sur l’Institution Livet.