LOUISSETTE Jean-Pierre [LOUISSET Jean-Pierre]

Participa à l’insurrection parisienne des 5 et 6 juin 1832.

Ce marchand de copeaux de 45 ans, on lit aussi 38 ans, marié, participa à l’insurrection des 5 et 6 juin 1832. A son procès de juin 1832 il argumenta habilement mais en contradiction totale avec ses dires, des témoins l’avaient vu tirer sur la troupe et la garde nationale, piller des pièces de bois pour construire des barricades. Il avait été encouragé de la voix par Louise Bretagne*. En 1815 il avait possédé une salle d’armes à Vitry et avait été emprisonné quelques semaines pour mauvais propos tenus dans son établissement. En juin 1832, le conseil de guerre, « au lieu de prononcer la peine de mort », le condamna à vingt ans de travaux forcés, jugement cassé en novembre. Il fut condamné par les assises de la Seine le 6 avril 1833 à cinq ans de travaux forcés et à 200 francs d’amende pour pillages en bandes et à force ouverte. Sa peine ne fut pas commuée. Il fut incarcéré à la Conciergerie puis à Sainte-Pélagie jusqu’en juin 1833, date d’un transfert à Bicêtre avant un départ au bagne de Toulon où il demeura jusqu’à l’amnistie de mai 1837.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34166, notice LOUISSETTE Jean-Pierre [LOUISSET Jean-Pierre], version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 4 mai 2016.

SOURCES : Arch. Dép. de la Seine D Y 8, écrous de Sainte-Pélagie. — J.Cl. Vimont, La prison politique en France, Genèse d’un mode d’incarcération spécifique, XVIIIe-XXe siècles, Paris, Anthropos, 1993, 503 pages. — Journal des débats politiques et littéraires, 28 juin 1832, p. 4 ; 18 novembre 1832, p. 2, 3e col. ; 7 avril 1833, p. 2, 2e col.- Notes de J.-C. Vimont et Pierre Baudrier.

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