MAIGNE Julien, Louis

Professeur à Paris en 1848, ami de Charles Teste, il avait été membre du Conseil central des élections socialistes et l’un des animateurs du Comité démocratique socialiste des écoles, il collaborait au Défenseur du Peuple. Il fut élu le 13 mai 1849, cinquième sur six des représentants de la Haute-Loire à la Législative, avec 23 078 voix sur 43 874 votants et 77 111 inscrits. Montagnard, il appuya l’interpellation Ledru-Rollin et fut fait prisonnier le 13 juin, après l’affaire des Arts et Métiers. Il fut condamné par la Haute Cour de Versailles à la déportation et déchu de son mandat (8 février 1850). Il passa de la prison de Doullens au pénitencier de Belle-Île et fut alors déporté en Corse, comme Blanqui.
De là, il put gagner Genève où il se trouvait au moment de l’amnistie (1859). Républicain connu, il fut cependant battu dans la Haute-Loire le 8 février 1871.
Maigne siégea comme député radical de Brioude de 1876 à 1885. Il fut l’un des 363 et se prononça pour l’amnistie en faveur des communards. Il ne se représenta pas en 1885.