MALARTE Antoine

Né le 28 septembre 1813 à Angoulême (Charente) ; peintre en bâtiment ; organisateur de la société secrète La Militante.

Malarte s’était fait connaître en 1848 par les discours qu’il avait prononcés dans les clubs.

Après le coup d’État du 2 décembre 1851, Malarte partit pour Paris afin de prendre part à l’insurrection. Il revint peu après à Angoulême. La Commission mixte de la Charente l’expulsa du département. Il fut condamné à Colmar (Haut-Rhin) pour colportage d’écrits interdits et gracié ensuite par l’empereur.

Malarte, marié, père d’un enfant, fut le fondateur et le chef de la société secrète la Militante, à Angoulême, aux mois de décembre 1855 et janvier 1856. Soucieux des intérêts de la classe ouvrière, il refusait aux bourgeois l’accès de cette société. Ceux-ci avaient d’ailleurs leur cercle dit des Droits de l’Homme. Dans le projet d’insurrection d’Angoulême qu’il dressa en décembre 1855, au cours d’une réunion de la Militante, Malarte se chargea du quartier du Parc et de l’enlèvement de la préfecture, de la mairie, de la recette générale et de la gendarmerie. Il fut condamné, le 20 mai 1856, à quatre ans de prison, 100 francs d’amende et dix ans de privation de ses droits civiques pour délit de société secrète.

En 1876, il fut désigné pour assister au congrès ouvrier de France qui se tint du 2 au 10 octobre 1876 ; il fut finalement écarté de la délégation ; on le traitait en effet de « vieux radoteur » (son nom est orthographié Malartre). Voir Montbœuf P.

En 1881, il fut délégué du département de la Charente à la Commission départementale des indemnités pour réparation nationale. Il reçut la même année un secours de 208 francs au titre de victime du coup d’État de décembre 1851.

Voir Ramade Isidore.*, Savard Jean-Baptiste* Voir aussi comme étant intéressés à l’action de la Militante en Charente : Achapt Pierre*, Ancelin Laurent*, Audouin Augustin*, Babouard Jean*, Barbin Louis*, Bayard François*, Biscuit Jean*, Bobelin Victor*, Boucq Louis-Napoléon*, Buisson François*, Buisson Pierre*, Camus Jean*, Chaillot Jean, Clergeau Augustin, Nicolas*, Comte Jean*, Coustolle Louis*, Crebel François*, Cruon Étienne*, Deloup François*, Dognon Jacques, Dubreuil Charles*, Duveau Jean*, Ferrand Louis, EutropeE.*, Fleurimon Alexandre*, Fouche Pierre*, Fureau Antoine*, Galocher Jean*, Gensel Félix*, Girard Michel*, Godin Antoine, dit Genevière*, Griffon François*, Gueslin Alexis*, Guillauteau Antoine*, Hermange Louis*, Joubert Pierre*, Latour François*, Lecharles Jean-Marie*, Legouteux Elie*, Legouteux Marcelin*, Lemesle Joseph*, Mallet Pierre*, Mallet Pierre dit Bertrand*, Mancop François*, Mansfray André*, Marbœuf Guillaume*, Mareste Jean*, Marin Paul, Alexandre*, Neuville Pierre*, Nivelle Jean*, Oulivet Henry*, Paincout Jean*, Petoton Quintin*, Piens*, Pitet Joseph*, Prieur-Mollen Jean, Antoine*, Raffet Antoine*, Reigné Valentin*, Richard Joseph, Marie*, Rochon Gabriel*, Rochon Radegonde*, Rollin Jean-Baptiste*, Rousseau Jean*, Rousselot François, Marie*, Savard Jean-Baptiste*, Sébillaud Louis*, Tachet Louis*, Thomas Jean*, Tiffon Mathias*, Train Jean-Baptiste*, Turmeau Jean*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34345, notice MALARTE Antoine , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 4 novembre 2022.

SOURCES : Arch. Dép. Charente, M 646. — Journal Le Charentais des 16 et 21 mai 1856. — Registre du tribunal correctionnel d’Angoulême de 1856.

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