Par Notice revue et complétée par R. Huard
Né en 1827 à Aigues-Mortes (Gard). Ouvrier chapelier à Anduze sous la seconde République. Les ouvriers chapeliers formaient une sorte d’aristocratie ouvrière souvent revendicative. Louis Malibrand fut compromis en décembre 1851 et condamné à la déportation en Algérie, mais gracié le 19 janvier 1853. Au cours de cette même année, un Malibrand (lui-même ou un de ses proches ?) fut impliqué dans le complot dit de Saint-Jean-du-Gard qui, en liaison avec Nîmes ou Marseille, s’efforçait de regrouper d’anciens membres des sociétés secrètes de la Nouvelle Montagne. En 1858, la police attribuait à L. Malibrand un « caractère remuant » et des « habitudes de dénégataires ». Il fut alors arrêté à la faveur de la loi de sûreté générale et déporté en Algérie d’où il revint, semble-t-il, après l’amnistie.
Par Notice revue et complétée par R. Huard
SOURCES : Arch. Nat., BB 30/406, 30/447, F 1 C III/13. — Arch. Dép. Gard, série M 6. — Alain Rouquette, « Anduze et les Anduziens à travers les siècles, esquisse de la fresque historique d’un bourg subcévenol », Causses et Cévennes, n° 3, 1972, p. 4-20. — R. Huard, Le Mouvement républicain en Bas-Languedoc, Paris, 1982.