MANDELIER

Ouvrier du port de Mâcon (Saône-et-Loire), condamné, le 4 octobre 1841, par le tribunal correctionnel, à six mois de prison. Il était considéré, avec un autre ouvrier condamné à trois mois, comme l’un des principaux responsables des graves troubles des 8 et 9 septembre. Au départ, il s’agissait d’un conflit entre les portefaix, qui prétendaient avoir un « privilège pour faire tous travaux du port » et les tonneliers qui prétendaient travailler au même titre que les portefaix à l’une des principales activités du port de Mâcon : l’embarquement des vins. Les crocheteurs, d’abord neutres, se joignirent aux portefaix contre les tonneliers dans la journée du 9. Il y avait, le soir, neuf morts. Conflit sanglant, comme l’on voit, entre une corporation hautement qualifiée et des journaliers, à peine ou nullement qualifiés. Les autorités donnèrent l’impression d’avoir voulu plus circonscrire la bataille que se soucier des combattants, d’avoir isolé le champ clos, et, après coup, de n’avoir que très mollement recherché les meurtriers. Voir Joly, dit Chabassat*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34394, notice MANDELIER , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Gazette des Tribunaux, du 12 septembre au 10 octobre 1841.

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