MANGIN père, dit le père Mangin

Né en 1780, mort en 1853. Journaliste ; fondateur d’une feuille d’opposition ; condamné pour délit de presse sous la Restauration et la Monarchie de Juillet.

Le « père Mangin », journaliste, fut le fondateur du Journal de Nantes, qui donnait surtout l’activité commerciale du port, sous le Premier Empire.
Il transforma sa publication sous la Restauration, en prenant le titre de Journal de la Charte. Soutenant les libéraux, il fut maintes fois condamné à des amendes et à la prison, si bien qu’en 1830 il totalisait « cent ans de prison ! »
Il prit une part active à la révolution de 1830 à Nantes où des ouvriers furent tués, place Louis XVI. La monarchie de Juillet lui permit de vivre plus aisément, grâce aux appuis de Paul Dubois, l’ancien directeur du Globe, libéral, de René Chaillou, d’Adolphe Billault, tous trois députés de Loire-Inférieure.
Néanmoins, le « père Mangin » ne manqua pas d’être à nouveau condamné pour délits de presse. Il donnait des comptes rendus favorables aux déportés de Belle-Île et à la classe ouvrière. Car les ouvriers d’Indret et de Basse-Indre, très combatifs, joignaient leurs voix à celles des ouvriers de Nantes, qui réclamaient des réformes.
En octobre 1853, le « père Mangin » fut arrêté comme Marianneux présumé.
Le père Mangin eut deux fils : Victor Mangin 1819-1867, et Ernest Mangin, tous les deux journalistes de talent et d’esprit démocratique. Le premier était l’ami de Victor Hugo. Les deux fils ont successivement dirigé Le National de l’Ouest et Le Phare de la Loire. Voir Courty Gustave, David*, Mangin Victor*, Masselin Amédée.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34410, notice MANGIN père, dit le père Mangin, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 24 novembre 2016.

SOURCES : Journal de Nantes. — Journal de la Charte.

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