MARGERIN Hippolyte [Marie, Charles, Désiré, Hippolyte]

Par Philippe Régnier

Né le 14 décembre 1799 à Noyon (Oise), mort en 1848 ; polytechnicien ; Saint-simonien.

Fils du commandant de la place d’Ypres, Hippolyte Margerin fit ses études au lycée de Gand. Polytechnicien (promotion 1819), officier d’artillerie, cet ami de Fournel* démissionna de l’armée pour diriger, d’avril à octobre 1827, les mines de cuivre de Chessy. Il fréquenta ensuite Auguste Comte et souscrivit au Producteur. C’est lui qui introduisit Fournel auprès de Prosper Enfantin*. Membre du « deuxième degré », puis du « Collège » et du « Conseil privé », Margerin se distingua au sein du cercle dirigeant par une note (inédite) sur l’idée d’infini dans les mathématiques, de Leibniz à Wronski, qui impressionna et influença en particulier Enfantin. Il eut la responsabilité de diriger la « mission » de Bruxelles durant l’hiver de 1831. Mais son comportement personnel, qui fit scandale, et ses indiscrétions prématurées quant aux idées d’Enfantin en matière de morale le firent rappeler et destituer. Quelques mois plus tard, la révélation de son intimité passagère avec Claire Bazard* contribua à affaiblir Bazard face à Enfantin.

Margerin fut par la suite professeur de géologie et de minéralogie à l’Université de Gand (Belgique, Flandre) de 1835 à sa mort vers septembre 1848. La rumeur faisait état de son retour au catholicisme. Ses articles dans L’Université catholique se proposaient d’expliquer par la Bible de grands problèmes de géologie. Recteur en 1844-1845, il fut dans les années qui suivirent affaibli par des problèmes de santé mentale.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34502, notice MARGERIN Hippolyte [Marie, Charles, Désiré, Hippolyte] par Philippe Régnier , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 26 juin 2018.

Par Philippe Régnier

SOURCE : Bibl. Arsenal, Fonds Enfantin, en part. Archives et ms. 7678/24 et 26, et Fonds Eichthal, ms. 14 387. — Revue du Progrès social, septembre 1834. — H. d’Allemagne, Les Saint-Simoniens, 1827-1837, Paris, 1930.

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