MARTIN Jean, François, Hippolyte

Né en 1821 à Paris. Fils d’un ancien militaire de l’Empire qui, cinq ans durant à Cabrera, « avait souffert la faim et l’outrage », et qui, à son retour, s’était établi serrurier à Paris, rue des Gravilliers. Lui-même, peintre en bâtiment, se trouvait sans ouvrage en 1848, mais se refusait à entrer aux Ateliers nationaux. Secrétaire du Club de la Montagne, rue Frépillon, présidé par l’abbé Constant. Le 23 juin, il ne prit pas les armes. Le 24, de grand matin, il se joignit à un cortège très nombreux de gardes nationaux armés qui marchaient en rang avec beaucoup d’ordre dans l’intention de se rendre auprès de l’Assemblée nationale. Son chef criait : « Assez de sang versé. Amnistie ! Ne tirons plus. » Il parcourut les rues du quartier du Temple avec cette formation qui gagna la rue Saint-Martin, à l’angle de la rue du Vert-Bois, échangeant des poignées de main avec la ligne et la garde nationale, mais qui fut arrêtée par des lanciers au carré Saint-Martin. Quand elle se débanda rue Transnonain, Martin fut — avec un de ses anciens ouvriers — de ceux qui construisirent une barricade rue des Gravilliers. Le 25, quand la troupe occupa la rue, il ne répondit pas au rappel et fut arrêté. Transporté, il fut gracié en mars 1849.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34623, notice MARTIN Jean, François, Hippolyte , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 9327.

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