Né en 1795 à Düsseldorf (Prusse). Ancien enfant de troupe, il combattit sous l’Empire et perdit l’œil gauche. Traduit en justice en 1823, pour rébellion et condamné en 1825 pour le même motif, il fut de ceux qui arborèrent à Paris le drapeau noir au 44, chaussée Ménilmontant, son domicile, en avril 1844. Boutonnier, il travailla dix ans dans la même fabrique, après avoir été ouvrier menuisier. Et, faute de travail, il entra, en 1848, aux Ateliers nationaux.
Membre du Club des Montagnards, il ne quitta pas son fusil de toute l’insurrection, décidé, disait-il, à avoir « la dernière tête des riches au bout de mon manche à balai ». Le 26 juin, il soutint le dernier le feu à la barricade de Ménilmontant, tirant de dessous la porte cochère sur la troupe. Transporté, il fut gracié en novembre 1849.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 11498.