Né en 1811 à Issoudun (Indre), ce forgeron mécanicien avait été cinq ans chef ouvrier au 2e régiment du génie. Marié en 1842, à Arras, avec une couturière, il entra l’année suivante comme contremaître à 5 F par jour chez Massiquot, fabricant et inventeur de machines pour relieurs, rue Julien — sans doute son parent et l’inventeur de l’outil qui porte son nom.
Venu demeurer rue de la Huchette, en 1846, Massicot fut nommé lieutenant dans la XIe légion, en 1848. Le 15 mai, revenant de la Chambre, il chercha à détourner sa compagnie de prendre les armes. Ancien correspondant de Cabet, il s’était depuis peu rallié à Barbès.
Délégué d’une brigade des Ateliers nationaux, il travailla et combattit à une des barricades du Petit-Pont dont il aurait commandé la construction et où il aurait préparé aux insurgés une retraite par le magasin des Deux-Pierrots. La troupe maîtresse de la barricade, il tira sur elle de sa terrasse. En juillet, à la demande de David d’Angers* qui le prévint des bruits fâcheux qui circulaient sur son compte, il démissionna de son grade. Il fut arrêté néanmoins, transporté, puis gracié en septembre 1849.
SOURCE : Arch. Min. Guerre, A 10160.