MATHIEU Jacques

Né en 1818. Propriétaire et avocat. Un des pionniers de l’organisation ouvrière à La Garde-Freinet (Var).

Il était le fils d’un propriétaire de La Garde-Freinet qui s’enrichit entre 1835 et 1848, dans l’industrie des bouchons de liège. Jacques Mathieu partit faire son droit à Paris. Il devint avocat et milita dans les rangs républicains. Il se battit sur les barricades de Février, fut blessé. Il revint alors à La Garde-Freinet, porteur de recommandations de Lamartine et, semble-t-il, plein d’ambitions. Il faillit être nommé procureur de la République à Draguignan. Il brigua une place sur la liste des candidats Montagnards en mai 1849.
C’est dans le courant de 1849 que, faute de mieux, il se résigna à devenir le chef politique du prolétariat de La Garde-Freinet. Très populaire, il fut maire de la cité et fonda une société de secours mutuels pour les ouvrières, alors qu’auparavant il n’en existait que pour les ouvriers. De toutes les façons, il encourageait les salariés. Il entra en conflit avec le curé. Il fut révoqué par le préfet Haussmann qui profita d’un conflit aigu qui l’opposait au garde champêtre de la commune. Il fut même, dans cette affaire, condamné par les assises pour violences et abus de pouvoir (1850). Mathieu s’exila alors à Nice et ne dirigea plus que de loin l’activité de son ami Adrien Pons qui continuait son œuvre. Voir Pons Adrien*

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34736, notice MATHIEU Jacques, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 février 2009.

SOURCE : Arch. Dép. Var, IV M 16, 17 et suiv. — Marc Vuilleumier, Autour d’Alexandre Herzen, Genève, 1973, p. 106.

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