MATHIOT François ou MATH François

Né vers 1813 à Bonn (Rhénanie), tourneur sur porcelaine, animateur de la grève survenue à la manufacture de Vierzon (Cher), en 1833.

Malgré sa jeunesse, Mathiot passait pour être l’un des ouvriers les plus habiles de la fabrique. Le 3 décembre 1833, il présenta la pétition revendicative des ouvriers. Au directeur qui tentait d’intimider le personnel, il répliqua « les ouvriers n’ont (-ils) pas le droit de défendre leurs intérêts ? ». Faute d’accord, la grève débuta le 4 et se prolongea plusieurs jours après son arrestation, le 7. Grâce à une lettre envoyée par Canon, membre de la Société philanthropique des porcelainiers de France, et reçue par Lautz, un camarade de travail de Mathiot, celui-ci disposait d’informations sur les luttes menées et les tarifs pratiqués dans d’autres localités. Avant son arrestation, Mathiot, sûr de son savoir-faire, envisageait de quitter Vierzon pour Paris si le mouvement échouait.
Il fut condamné, le 22 janvier 1834, par le tribunal correctionnel de Bourges, à un mois de prison pour tentative de coalition. Voir Astier, Canon, Derivière, Lautz.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34742, notice MATHIOT François ou MATH François, version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 4 mai 2021.

SOURCE : Arch. Nat., BB 18/1220. — Arch. départ. du Cher 32 U 311. — Note de M. Pigenet.

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