MAYAUD Jean-Jacques

Né le 7 avril 1817 à Rancon (Haute-Vienne), pharmacien, socialiste.

Jean-Jacques Mayaud commença ses études à Limoges et passa à Paris ses baccalauréats ès lettres et ès sciences. Élève en pharmacie, protégé de Pelletan, professeur à l’École, et préparateur de chimie pendant cinq ans chez Thénard, professeur au Collège de France, il devint interne à la Pharmacie centrale des hôpitaux en 1847.
Récompensé par des mentions et par des médailles, il se trouva entraîné par le mouvement de 1848, et, le 15 mai, il fut arrêté à l’Hôtel de Ville. En Juin, il fut envoyé à Bicêtre soigner les blessés et malades détenus, puis se signala par son dévouement lors du choléra de 1849. Arrêté, le 19 avril 1849, pendant quelques heures, il manifesta en d’autres circonstances des « opinions avancées », qui lui coûtèrent, après dix-huit mois de fonction, sa place comme chimiste chez Menier, fabricant de produits chimiques, rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie. Il enseigna alors la chimie à l’institution Bénard, rue Monsieur-le-Prince.
Associé avec Panet, docteur en médecine, pour établir, en juillet 1851, une Association de Pharmaciens, 31, rue Meslay, il entra au Conseil social de la Presse du Travail en vue de fonder un journal pour les corporations ouvrières.
Le 4 décembre 1851, il établit une ambulance dans l’église Saint-Nicolas. Il y soigna les blessés. Le 6, alors qu’il donnait un cours de chimie, 31, rue Meslay, où il demeurait, ainsi que le Dr Panet, il fut arrêté à cause de son affiliation à la Presse du Travail ; la mesure d’internement prise contre lui fut bientôt transformée en surveillance policière. Voir Langrand Victor* et Desmoulins Auguste*.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34813, notice MAYAUD Jean-Jacques , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 2 novembre 2021.

SOURCE : Arch. Min. Guerre, B 1547.

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