MAZEL (aîné)

Il se confond peut-être avec Benjamin Mazel* et a peut-être un lien de famille avec Mazel Jacques, Benjamin (jeune)*.

Habitant Lodève (Hérault), il se donnait lui-même les qualifications suivantes : « Éditeur et auteur, ancien fabricant de draps, socialiste, fondateur du « Libre échange pratique sans argent », à la date du 29 décembre 1829, acte reçu par Haily, notaire à Paris ; auteur d’un Système d’assurances contre les faillites, publié le 2 juin 1823 : statuaire, peintre biblique et musicien ».
Il inséra dans le Tribun du peuple de Montpellier, le 3 avril 1848, une pièce en mauvais vers, « La Marseillaise électorale », qui débute ainsi :
« Travailleurs de toute la France,
Nous aurons la majorité ;
Mais pour vaincre avec assurance,
Faisons les travailleurs députés. »
Mazel fut lui-même candidat dans l’Hérault, sur la liste ouvrière, aux élections législatives du 23 avril. Il obtint un nombre de voix dérisoire. Mazel, personnage original, mérite de ne pas être absolument oublié surtout à cause de ses vues sur l’échange sans intervention de numéraire qui, pour ne pas être les premières dans l’histoire des utopies, ouvrent cependant le mouvement au XIXe siècle, et dépassent d’emblée les perspectives de suppression de la monnaie timidement offertes par Fourier dans un avenir certainement lointain.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article34832, notice MAZEL (aîné) , version mise en ligne le 20 février 2009, dernière modification le 20 août 2021.

SOURCE : Collection du Mécontent (Le Tribun du peuple).

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